20 avril 2010

SERRA TALHADA

Du 10 au 16 avril 2010

L'avantage avec le voyage c'est qu'on vit au jour le jour et qu'on peut changer de plans au dernier moment...certains appelle ça "liberté".
Nous prenons donc la liberté de nous éloigner de la cote pour nous enfoncer dans les terres arrides du Sertao, là où vit Suzie depuis bientot 4 ans.
Serra Talhada est une ville de province, paisible entourée de montagnes et de cascades, Les gens sont burinés, curieux et accueillants, la chaleur y est plombante, les portes des maisons restent ouvertes et le soir tombant les gens sortent leurs chaises dans la rue.
Ici on mange de la chèvre et les ânes se baladent dans la rue, je crois que nous sommes les seuls touristes...

C'est la terre du célèbre cangaceiro Lampiao, révolutionnaire borgne flanqué de sa compagne Maria Bonita, il est considéré comme un robin des bois par les paysans du nordeste et comme un bandit cruel par la police et les états du sud.
Tout comme Bonnie & Clyde ces deux la se font attraper par la police en 1938 et finissent décapités; leurs têtes ont longtemps étés exposées dans un musée à Rio puis à Bahia avant sépulture.

Lulu est passé voir Suzie lui aussi, elle nous ballade entre cascade planquée, barrage, et exploitation agricole.
Nous allons déguster la Cachaca de Triunfo, cueillons des Caja sur les arbres et faisons du rappel dans une cascade un peu sèche (enfin...pas moi...parceque ce jour la je n'ai pas voulu flirter avec mon vertige!)


Bref, c'est une véritable bouffée d'oxygène et un Brésil inconnu que nous découvrons là, merci Suzie d'avoir pu te libérer pour nous guider sur tes terres.
Comme quoi c'est bien de changer de plans!

Serra Talhada from Tim & Cecishu on Vimeo.


Un dernier mot sur le Sertao et le boulot de Suzanne, elle nous fait visiter la ferme d'agriculture biologique de Cilene... Un combat contre les pesticides!

A Fazenda da Cilene from Tim & Cecishu on Vimeo.

OLINDA/RECIFE

Du 3 au 9 Avril 2010

Court passage à Recife, histoire de se remettre des vacances avec Fred.
Recife étant toujours aussi grise avec ses canaux putrides et ses immeubles délabrés nous préférons nous installer à Olinda, plus jolie, plus calme aussi.
Une grosse fatigue et une bonne tourista (pour etre polie) nous tombent dessus...on ne fait pas grand chose à part un tour à la librairie culturelle pour acheter des livres en français, nous découvrons et dévorons "La valse lente des tortues" de Katerine Pancol, petit bijou de litterature truculente.
Nous nous gavons de crevettes à l'ail avec Iana et Rosa, nos amies-contact d'il y a 4 ans et bien sur ON DORT, on rattrape le retard des p'tits films et on mate des séries...

13 avril 2010

PEDRA DO XAREU

Du 27 mars au 3 Avril 2010

Semana Santa dans la famille de Pipa, un ami de Suzanne.
Joyeux bordel dans cette grande maison fraiche et carrelée, hamacs, farniente, plage, bains de minuits et dominos...
Tim essaye le surf avec Luciano, Fred peaufine son bronzage, Suzanne continue d'éplucher sa croute, Pipa nous fait des cadeaux, Thiago ramasse graines et insectes pour ses études, Pedoca roucoule, Donna Dai (LA matriache) règne sur la cuisine...
Ici, semaine sainte=poisson; C'est l'occasion d'assister à la préparation du pirao, sorte de bouillon de poisson épaissi à la farine de manioc...Tout les midis, il y a aussi le rituel de la feijoada, cuisinée au feu dans un énorme chaudron, tout le monde se sert, comme il veut, quand il veut et arrose tout ca à la bière, achetée en quantité astronomique.



Pedra do Xareu from Tim & Cecishu on Vimeo.


Ce petit séjour dans les environs de Gaibu est aussi l'occasion pour nous de retourner au banho de lama (bain de boue).Tim se lance dans la réalisation de sa première fiction, tournée efficacement en à peine 20 minutes et posée sur la musique du génial Chico Science.

Da Lama Ao Caos from Tim & Cecishu on Vimeo.


La semaine finie on rentre à Recife pour mettre Fred dans l'avion, légère saudade pour nous, ca nous rappelle qu'on est loin de chez nous et qu'on ne rentre pas tout de suite...mais on a encore tellement de belles choses à découvrir!

8 avril 2010

VALLE DO CAPAO - CHAPADA DIAMANTINA

du 20 au 25 mars 2010

Suzanne nous rejoint a une escale du bus, coup du hasard, elle a la place a coté de Fred.
En route pour le Brésil de l'intérieur, pour nous, c'est la première fois et nous sommes plus que content de voir autre chose que des plages.
Le soir de notre arrivée une fête a lieu a la maison des guides, forro, reggae et cachaça...tout ca pour les 30 ans de Fred!!
Capao à la réputation d'être un village "alternatif", comprenez ce que vous voulez mais en gros cela veut dire qu' un certain type de personnage (en général Européen), plus ou moins marginal vient ici. La nature est respectée, les déchets sont triés, on y mange bio et on fait du yoga ou du cirque.
Il y règne une ambiance sereine, apaisante...La vallée est encaissée entre des hauts-plateaux dignes du grand canyon, irriguée par des rios qui s'écoulent en cascades, les formations rocheuses nous inspire des noms et des personnages, nous baptisons l'une d'entre elle la molaire du géant.
Cela fait sans aucun doute partie des paysages les plus beau que l'ont ai vu depuis le début du voyage.




Beaucoup de grimpette au programme. En effet, le village est à la croisée de multiples marches. Nous nous baladons des heures durant dans les lits de rivières asséchées, la roche est polie, teintée de rose et d'ocre puis, arrivés sur les hauts plateaux nous sommes les pieds dans le sable sur une plaine d'herbe folle contemplant un horizon montagneux à perte de vue avant de redescendre dans la forêt ou là, majestueuse, se dresse une cascade nichée dans la végétation... la baignade est en générale bien méritée, l'eau est pure, minérale, ferreuse, rouge ou noire comme du thé.
Nous faisons entre autre la marche qui mène à la Cachoeira da Fumaça, la plus haute du Brésil (380 mètres, plus haute que la Tour Eiffel!); Elle porte ce nom car l'eau s'évapore avant de toucher le sol, créant ainsi une impression de fumée.
Les gens d'ici disent que si on goûte l'eau de la Chapada on ne repart plus jamais et effectivement ici on aurait envie de rester...longtemps, en tout cas on reviendra, c'est sûr!
C'est ici que Tim opère le bicho do pé de Fred, muni d'une aiguille et de bétadine, après un léger charcutage c'est une flopée de minuscules œufs bien blancs qui sortent. C'est un peu écœurant mais mieux vaut que Fred ne ramène pas ce cadeau naturel en France.
Ce séjour marque aussi notre réconciliation avec le Brésil. En effet, après nos déboires de carte bleue, de détroussage, et de rencontres douteuses, nous avions un petit peu le moral dans les chaussettes et Chapada Diamantina a redonné un coup de fouet à tout cela.

Chapada Diamantina from Tim & Cecishu on Vimeo.


Le tatouage naturel de Pico from Tim & Cecishu on Vimeo.

AREMBEPE

du 15 au 17 mars 2010

Hop, une 1 heure de bus à peine et nous voici à Arembepe, la ville en elle même n'est pas très jolie mais le littoral vaut le détour.

La plage abrite une branche du Projecto Tamar qui a pour vocation la protection des tortues de mer; la nuit, elles viennent pondre leurs oeufs ici; nous ne les avons malheureusement pas vues mais il parait qu'elles pleurent au moment d'accoucher.
Si nous sommes là, c'est pour faire un tour à la Aldeia, petite communauté hippie datant des années 60 et bénéficiant d'une tolérance.
Janis Joplin et Mick Jagger y ont un peu vécu (bonne pub!).
Ici, il n'y a que des cabanes en feuilles de coco et des vieux babs qui vivent de riz blanc et d'herbe fraîche...pas d'électricité évidemment, on se lave à la bassine avec l'eau saumâtre du puit et on écoute le chant des crapauds.
Nous dormons à 3 sur un matelas cra-cra, cuisinons au feu de bois et passons une bonne soirée en compagnie de quelques Bresiliens qui sont là pour un temps indéterminé.


Nous faisons également la connaissance de Margareth, une Marseillaise qui vit là depuis plus de 20 ans.
Très loquace, elle nous narre sa vie au Brésil. Elle est médecin, aide les gens des favelas, connaît Lula et même notre amie Rosa, de Recife. En auscultant mes boutons d'insecte bizarre, elle me diagnostique une infection du sang avec staphylocoque et une possible leucemie a la clef si je ne prend pas des antibiotiques.
Après vérification on s'aperçoit que son diagnostique est( fort heureusement!)erroné.
Fred en revanche se chope un bicho do pé, petite bête microscopique qui pond des oeufs sous la peau....mmmmhhhh

SALVADOR

du 12 au 15 mars puis du 17 au 20 mars 2010

Dur retour à la ville! et quelle ville!!!
Nous allons chercher(la blanche)Fred à l'aéroport, une caïpi à la main, elle vient passer 3 semaines avec nous et fêter ses 30 ans.
On a beau être accueillis comme des rois par Rafaela dans un quartier chic, on se sent tout de suite oppressés...le bruit, les gens, les favelas à perte de vue, les odeurs de charogne, les poubelles, la plage dégueulasse, les bus bondés, la misère omniprésente... Times magazine a quand même eut le culot de désigner la plage de Barra (sorte de poubelle de bord de mer) la 3 eme plus belle plage du monde... c'est à ne rien n'y comprendre.

Petite journée dans le Pelourinho, le plus intéressant mais aussi le plus dangereux des quartiers...c'est joli, coloré mais on ne se sent vraiment pas chez nous!



On profite également de cette halte pour régler nos histoires de CB à la police touristique et faire parler de nous une nouvelle fois sur France Inter.

Salvador from Tim & Cecishu on Vimeo.

BOIPEBA

du 8 au 12 mars 2010

Le trajet pour arriver sur l'île est magnifique, petit bateau sillonnant sur les canaux le long de la mangrove, les passagers sont endormis, bercés par le bruit du moteur, et puis...au loin...une île: sable blanc, palmiers, petites barques...on dirait un mirage.
Le village est paisible, fleuri, niché entre la mata forêt), les plages et la montagne, des os de baleines décore les maisons;
L'île étant truffée de Cobra on lève bien les pieds et on chante en marchant...on fait aussi attention au cocotiers parce que ce serait vraiment stupide de mourir assommés par une noix de coco!( et ça arrive plus souvent qu'on ne le croit!)
Nature sauvage oblige je perds mon combat contre les insectes en tous genres et Tim se racle le front dans un banc de sable, récoltant une blessure digne d'une patte de puma;

Nous trouvons un petit appart-bungalow sur pilotis avec hamac sur la terrasse et lit à moustiquaire en mezzanine.

Là, on rencontre Laura, 100% Italienne à l'énergie rayonnante, on se fait des bons petits plats.
La plage sur laquelle nous allons est peut être la plus belle que j'ai vu jusqu'à présent et, comble du luxe, elle est déserte...une carte postale!

Boipeba from Tim & Cecishu on Vimeo.

ITACARE

du 3 mars au 8 mars 2010

C'est assez énervant de prendre un bus de jour pour un trajet de 8 heures mais la, on a pas le choix!
C'est donc le soir que nous arrivons à la rodoviaria d'Itacaré, accueillis comme d'habitude par une horde de rabatteurs;
"Vous cherchez une pousada?suivez moi, j'en connais une à bon prix"
_"Non, merci, on va se débrouiller tout seuls".
Effectivement après la tournée de toutes les pousadas et le marchandage d'une chambre double, on pose enfin nos sacs dans une petite chambre au confort rudimentaire mais avec le luxe d'un WiFi (trrrrès lent) et une petite cuisine commune.
Itacaré est un petit bled axé sur le tourisme hippie...des plus ou moins jeunes qui semblent être en uniformes: locks, poils en liberté et confection de bracelets en graines et fils tréssés.
La région est magnifique, foret, cascades et plages paradisiaques...on en profite, surtout le matin car tout les jours vers 13 heures il se met à pleuvoir des cordes.
Le temps d'une journée nous croisons Anne et Luca qui reviennent (un peu cassés) du Rainbow festival puis nous décidons de remonter vers un endroit plus tranquille et plus authentique.

ARRAIAL D'AJUDA

du 27 février au 3 mars 2010

Il suffit de prendre un petit bateau de Porto Seguro et après 10 mn de traversée du canal et un bus on arrive à Arraial...Ici, c'est tout aussi touristique mais beaucoup plus charmant, plus familial aussi: petites rues pavés (dont une baptisée Broadway), commerce (sur)développé de pousadas et restaurants, quelques vraies fausses Bahianaises en costumes traditionnel pour appâter le touriste.
Nous trouvons un bungalow pas cher (30 Reais), planté dans le jardinet d'une maison; les journées coulent doucement entre farniente, plage, Caipirinha à l'échoppe de Lucia et restos...
On pourrait pousser la découverte des environs vers Trancoso et Caraiva mais ma carte bleue se fait cloner dans un distributeur (et oui!!!fc'est pas drôle si y a pas de problèmes! ) nous décidons de remonter...tranquillement mais sûrement.


Caipirinha de Bahia from Tim & Cecishu on Vimeo.

PORTO SEGURO

du 26 au 27 février 2010

Pas grand chose à dire à part qu'on est content de changer d'état et de retrouver un peu de calme... Un nuit en bus, et ça repart!
L'ambiance se fait tout de suite plus Africaine, la musique, les visages...
Porto Seguro est une petite ville coloniale sans grand intérêt, les échoppes, restaurants et boutiques de souvenirs l'ont transformée en lieu touristique de passage;
A signaler quand même que c'est là que le Brésil est né, là que les premiers navigateurs Portugais ont posés leurs pieds.